Sur le site Framatome de Romans-sur-Isère, l’installation de fabrication des combustibles de recherche fournit du combustible pour les réacteurs de recherche ainsi que des cibles médicales nécessaires à la réalisation d’examens de diagnostics médicaux par imagerie.
Cette installation procède à des activités de métallurgie et de laminage pour fabriquer des noyaux uranifères, des cibles d’irradiation à usage médical ou bien des plaques combustibles. Ces éléments sont stockés dans des casiers référencés.
Mi-juillet, dans le cadre d’un contrôle interne, il a été constaté un dépassement de la limite de masse de matière uranifère dans un casier. En effet, le casier contenait un excédent de 6 sachets d’échantillons de plaques combustibles dont la masse n’avait pas été prise en compte.
Ce dépassement constitue un écart aux règles générales d’exploitation (RGE) vis-à-vis de la prévention du risque de criticité*. Toutefois, l’analyse de cet écart démontre que les marges de sûreté de l’atelier n’ont pas été remises en cause. En effet, la masse prise en compte dans les démonstrations de sûreté est deux fois supérieure à la limite de masse autorisée du casier. Dès la découverte de cet écart, les échantillons ont été transférés dans un autre casier, afin d’être conforme aux RGE.
Cet évènement n’a eu aucune conséquence sur le personnel ou l’environnement. Toutefois, Framatome Romans a considéré que cet évènement montrait un non-respect des règles générales d’exploitation et a proposé à l’Autorité de Sûreté Nucléaire de le classer au niveau 1 de l’échelle internationale des évènements nucléaires (INES**) graduée jusqu’à 7.
* Le risque de criticité est le risque de démarrage d’une réaction nucléaire en chaîne lorsqu’une masse de matière fissile trop importante est rassemblée au même endroit. Afin de prévenir ce risque, les quantités de matière sont limitées dans les installations et entreposées de façon stricte.
** L’échelle INES (International Nuclear Event Scale) comprend 8 niveaux de gravité croissante. Elle est graduée de 0 à 7. En France, plusieurs centaines d’incidents sont classés chaque année au niveau 0 ou 1.